Le sénat

Réaction - Communiqué

Au micro de « Sénat 360 », Éric Bocquet réagit à la présentation du budget 2019 par le gouvernement.

Suite à l’annonce du budget 2019 par le gouvernement, Eric Bocquet a été sollicité par Public Sénat pour réagir à cette annonce. L’article est à lire ci-dessous.

Budget 2019 : « Pas de hausse du pouvoir d’achat. C’est évident » estime Éric Bocquet

Au micro de « Sénat 360 », Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord, réagit à la présentation du budget 2019, par le gouvernement.

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce matin, le budget 2019 l’est également au Sénat. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances et Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, sont auditionnés devant les sénateurs de la Commission des finances du Sénat.

Les membres du gouvernement martèlent que ce budget 2019 va « redonner du pouvoir d’achat aux Français ». Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord, n’y croit pas une seconde. « Il faut laisser la mousse de communication retomber » explique-t-il.

« L’annonce est séduisante mais quand on regarde de près les (…) mesures une par une, je pense au gel de l’augmentation des retraites à 0,3% (…), le gel du point d’indice des fonctionnaires (…), la hausse des prix du carburant et du tabac (…) tout cela n’annonce pas de hausse du pouvoir d’achat. C’est évident. »

Interrogé sur la suppression de 4500 postes de fonctionnaires d’État prévue par ce budget, dont 2000 à la direction générale des finances publiques, Éric Bocquet répond : « C’est tout à fait contre-productif (…) On va diminuer les moyens du contrôle. Cela fait 30 000 emplois qui ont disparu à la DGFIP [direction générale des finances publiques – NDLR] depuis 10 ans. D’autres sont annoncés (…) On affaiblit l’outil de lutte contre l’évasion fiscale, ce n’est pas une bonne nouvelle. »


Le groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologiste a publié un communiqué à la suite de la présentation de ce budget :

Budget 2019 : aux uns la crise, aux autres les cadeaux

Loi de finances de « stabilisation », « bricolage », texte écrit « au fil de l’eau », la loi de finances pour 2019 a été présentée comme anodine et ordinaire, ne comportant pas de mesures aussi emblématiques que la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune ou la suppression progressive de la taxe d’habitation.

Mais, à la vérité, il en va tout autrement.

Ainsi, l’on fait du bruit sur les 6 Mds de baisse des « prélèvements » sur les ménages, mais on est discret sur les 20 Mds rendus aux entreprises, notamment de par la transformation du CICE en allègement de cotisations permanent.

Mais aussi par de nouveaux aménagements du régime d’imposition des groupes, favorables aux opérations capitalistiques et spéculatives.

La dette publique, n’en doutons pas, s’en portera mieux !

Ce sont en effet 195 Mds d’euros de nouveaux titres de dette qui seront émis en 2019 !

Et, face aux besoins collectifs, aux dépenses nécessaires pour l’école et la santé, le logement social ou les solidarités, l’Etat ne pourra opposer que son appauvrissement et une absence de lutte contre la fraude fiscale.

Le jour même où la Commission européenne estime à 21 Mds d’euros la seule fraude à la TVA !

Une autre politique est possible, parce qu’une autre utilisation de l’argent public doit être mise en œuvre.
C’est là l’objectif des sénatrices et sénateurs du groupe CRCE.

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