N’est-il pas temps, voire urgent, de changer de regard sur la ruralité ? Car au fond, les modes de vie des ruraux rejoignent ceux des urbains. Mêmes besoins de santé, d’éducation, de services publics…
Mais l’égalité des citoyens est fortement malmenée quand nos campagnes deviennent des déserts où les habitants qui résistent à l’exode ne peuvent accéder aux services de proximité comme le cabinet médical ou la pharmacie, l’épicerie ou la poste.
Concrètement, la Dotation globale de fonctionnement (DGF) attribuée aux collectivités locales est deux fois inférieure pour les communes rurales que pour les communes urbaines. Egalité ?
Les ruraux font de la résistance, ils se battent contre l’éloignement de l’administration du citoyen, redoublent d’ingéniosité pour répondre aux besoins et aux attentes de leurs administrés, développent la solidarité partout et sont de plus en plus contraints de mettre leurs forces en commun pour maintenir une certaine idée de la démocratie de proximité dans notre République une et indivisible.
C’est en zone rurale d’abord que la question d’un véritable statut de l’élu se pose. Des avancées donnent aujourd’hui des droits nouveaux mais d’autres sont encore à conquérir. C’est un combat que je mène aux côtés de l’Association des maires ruraux du Nord dont l’utilité est essentielle.
