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Mobilisation

Michelle Gréaume devant l’hôpital de Valenciennes pour soutenir un agent administratif

Michelle Gréaume s’est rendue au Centre Hospitalier de Valenciennes ce vendredi 12 octobre 2018, pour prendre part à la mobilisation en soutien à un salarié CGT convoqué pour la deuxième fois en Conseil de discipline. A cette occasion, les syndicats ont aussi défendu leurs revendications concernant l’avenir de l’hôpital public et de la santé.

Un article de La Voix du Nord a été consacré à cette mobilisation.

Valenciennes : La CGT devant l’hôpital pour soutenir un agent administratif

C’était conseil de discipline, vendredi en début d’après-midi, pour un agent du centre hospitalier, qui n’y travaille plus depuis une mesure conservatoire. Délégué CGT, il est soutenu par les unions locales et départementale.

Deuxième convocation en conseil de discipline pour Michel. Cet agent administratif de 57 ans était déjà passé devant l’instance, en juin. Mais le tribunal administratif avait retoqué la décision, en août. Il a été convoqué de nouveau, ce vendredi, pour les mêmes motifs : absences injustifiées, non-utilisation du téléphone et moqueries envers une patiente.

Agent depuis vingt-quatre ans, membre du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), adhérent CGT depuis 1999, il n’est pas du genre à se laisser faire. Les moqueries ? « Ce jour-là, j’étais en vacances, à 200 kilomètres de Valenciennes. » Le téléphone ? « Mon employeur ne m’en a pas attribué. » Les absences ? Il est syndicaliste ! « Un représentant du personnel n’est pas différent des autres, insiste M. P., mais accuser quelqu’un de ne pas utiliser les outils qu’on ne lui attribue pas… Les fautes qu’on m’impute doivent être matérialisées. Elles ne le sont pas. Moi, je suis en mesure d’apporter toutes les preuves, j’ai joint 39 pièces à mon dossier. »

« La mesure conservatoire l’empêche de se présenter aux élections professionnelles »
Dès 10 h 30, une vingtaine, puis une trentaine de militants CGT, des unions locales et de l’union départementale, des élus (dont la sénatrice Michelle Gréaume) se sont rassemblés devant le bâtiment de la direction du centre hospitalier pour soutenir leur camarade. « C’est une des têtes du syndicat, explique l’un d’eux. C’est notre juriste à nous. Ils n’aiment pas les gens comme lui. Et la mesure conservatoire l’empêche de se présenter aux élections professionnelles, qui ont lieu en décembre. »

Depuis le 1er juillet, M. P. ne travaille plus. « Mes codes d’accès ont été bloqués. » La direction l’a privé de trois mois de salaire, après la première convocation, mais le tribunal administratif a annulé cette décision. Elle lui a payé ces trois mois et, depuis, il touche son salaire. « Mais le tribunal a décidé ma réintégration, qui n’a pas eu lieu. »

Le conseil de discipline n’a pris aucune sanction, vendredi, laissant au directeur du centre hospitalier la responsabilité d’une décision.

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