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Ce que nous avons gagné dimanche dernier…

La chronique d'Eric Bocquet - Vendredi 31 mai 2019

Bien sûr que nous fûmes déçus par notre résultat aux élections européennes du dimanche 26 mai. Bien sûr, nous espérions mieux, croyant même possible un score de 5% qui nous aurait permis d’envoyer des députés au Parlement européen. Nous obtiendrons finalement 564 739 voix au plan national, loin des 1 252 730 obtenues en 2014 par les listes du Front de gauche. Le contexte était bien sûr complètement différent, la France Insoumise n’existait pas, nous n’avions pas encore atteint le courant dégagiste qui allait déferler en 2017.

La recomposition politique n’est pas terminée, M. Macron y travaille et, dans ce contexte, le RN, Rassemblement National ou sa variante le « Repoussoir Nauséabond » y joue un rôle déterminant.

Cependant, ce résultat de la liste de Ian Brossat ne saurait faire oublier les beaux points que nous avons marqués pour l’avenir. D’abord, l’état d’esprit, 6 mois après un congrès décisif, un chantier s’ouvre à peine, une confiance en nous retrouvée.

Apparaître, réapparaître sous l’identité renouvelée du Parti Communiste Français a redonné le moral et l’envie du combat contre la loi de l’argent. Une belle campagne, de beaux meetings, une très bonne tête de liste avec notre ami Ian Brossat et ses bons candidats à l’image de la France. Il y a longtemps que l’on n’avait pas vu les communistes aussi enthousiastes et cela nous a tous fait un bien fou.

Il y a le chantier du PCF et il y a le chantier plus large de la « gauche », l’alternative ne se construira pas derrière quelqu’un mais au cœur du peuple de France, tous ensemble. Les ravages de la pensée unique multi décennale marquent aussi les esprits. Cette société est malade du capitalisme habillé du nom plus présentable de « libéralisme », fut-il « néo », avec ce changement de vocable on oublie le capital, le fric et on croit vivre en « liberté ». Quelle arnaque !

Comment dépasser le capitalisme sans le nommer, pour le combattre, sans expliquer les raisons des dégâts qu’il cause sur la planète et au plus profond de nos sociétés.

Voilà, comme toujours, la feuille de route des militants est écrite, cette campagne des Européennes en aura été un chapitre. Notre combat est rude, âpre mais je n’en connais pas d’autre.

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