Questions au gouvernement

Question orale au Gouvernement

Michelle Gréaume interpelle le Gouvernement sur les agressions des sapeurs-pompiers

Le mardi 2 juillet 2019 avait lieu une séance de questions orales au Gouvernement.
Michelle Gréaume a souhaité interpeller le Gouvernement sur la situation des sapeurs-pompiers, dont les agressions se multiplient.

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes cher.e.s collègues,

Sept syndicats de sapeurs-pompiers représentant 85 % des personnels ont entamé une grève reconductible jusque fin août. Leurs revendications sont nombreuses : augmentation des effectifs, revalorisation des salaires et des primes, amélioration des conditions de travail, santé et, bien entendu, sécurité.

Les chiffres du dernier rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales témoignent d’une nouvelle et inquiétante progression des violences envers les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires en 2017.

Agressions physiques ou verbales, jets de projectiles, menaces de mort parfois, génèrent blessures physiques ou morales, arrêts de travail, dommages matériels.
Cela affecte l’organisation des secours et traumatise des femmes et des hommes dont la vocation et l’engagement sont de porter secours et assister les personnes en détresse.

La très forte progression de ces actes est aussi à mettre en rapport avec l’augmentation du nombre des interventions.
Depuis 2018, celles-ci ont augmenté de 15 %. Dans la même période, le nombre d’agression a triplé. Les effectifs, eux, ont diminué de 1 %.
Mais davantage encore, c’est la nature même de ces interventions qui a profondément évolué.
Les Sapeurs-pompiers interviennent aujourd’hui en lieu et place d’autres services de santé ou sécurité.
Dans bien des endroits, ils sont seuls en première ligne et le seul service public qui reste. Seuls face à la détresse sociale, à la détresse tout simplement, à la colère des habitants.

Ces chiffres en progression constante, année après année, interrogent obligatoirement sur l’efficacité des mesures déjà en vigueur, et qui manifestement n’ont pas eu les effets attendus.
La fédération française des sapeurs-pompiers de France, les organisations syndicales, les SDIS - pour ne citer qu’eux – ont, depuis longtemps déjà, formulé des propositions globales visant à améliorer la protection des personnels et commencer à endiguer ces phénomènes.
Toutes ne relèvent pas du pénal ou du sécuritaire. Parce que nous savons que le problème doit être traité dans sa globalité.

Ces propositions mériteraient très certainement d’être étudiées et retenues.
Nul doute que les conclusions des travaux de la mission d’information sénatoriale sur la sécurité des Sapeurs-Pompiers les confirmeront et les enrichiront.
Il n’en reste pas moins qu’il y a urgence, Monsieur le Ministre.
Urgence à prendre les bonnes décisions et à agir. Urgence à écouter et entendre les propositions qui nous sont faites.

Quelles réponses comptez – vous y apporter ?


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