Il a de la suite dans les idées notre ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Déjà, en fin d’année dernière, il présentait le budget 2024 avec cet objectif : « Réduire la dépense publique de 16 milliards d’euros afin d’engager le processus de désendettement de la France. » Pour mémoire, la dette se monte à 3 088 milliards d’euros, et ce même Bruno Le Maire va en réemprunter 285 !
Il y a quelques semaines, il déclarait que le plus dur était devant nous, il faudrait à nouveau réduire la voilure de 12 milliards. Et puis, il y a deux semaines, nouvelle annonce panique, voilà que quelques semaines après le vote du budget, il nous fallait d’urgence réduire la dépense de 10 milliards d’euros.
Dans la mission « Solidarité, insertion, égalité des chances », que je suis en tant que rapporteur spécial pour la commission des finances, les résultats concrets sont les suivants : réduction du budget « Égalité hommes femmes » de 7 millions, la semaine du 8 mars ; 50 millions de moins pour l’aide alimentaire, alors que chacun connaît les besoins de la période ; et enfin, 230 millions supprimés pour le budget handicap. Une obsession dans ce gouvernement, réduire coûte que coûte la dépense, même sur des sujets aussi fondamentaux que ceux-là.
Et pourtant, trouver 10 milliards, ça n’est pas sous le sabot d’un cheval, mais par exemple dans la poche des actionnaires qui encaissent encore une fois des records de dividendes, dans les 52 milliards d’intérêts que la France va verser cette année aux marchés financiers.
Picsou pourrait aussi regarder du côté de certaines niches fiscales qui coûtent au total 93,2 milliards d’euros chaque année à la France…
Voilà quelques pistes…
