Chroniques

Panique à bord

Ça va mal du côté des finances publiques : le gouvernement est réellement aux abois ces jours-ci. Cela fait à peine 3 mois que le budget 2024 a été voté (enfin « voté », à l’aide du 49-3 !), déjà Bruno Le Maire, Ministre du « Mozart de la finance », un certain Président de la République, nous annonce que la note va être très salée.

Le déficit sera plus important que prévu, les 10 milliards d’économies d’urgence ne seront pas suffisants, on parle désormais de 20 milliards.

Alors des voix timides au sein de la majorité s’élèvent, pas trop fort, pour dire que l’on pourrait sortir du dogme libéral du « pas d’impôts nouveaux ».

Les parlementaires ont été invités à participer à un groupe de travail à Bercy ce jeudi. Notre groupe n’a pas participé à ce simulacre de démocratie. L’an dernier, les « dialogues de Bercy » s’étaient soldés par un usage répété du 49-3. Et puis, les « groupes de travail » existent déjà dans notre République, ils s’appellent, au Sénat et à l’Assemblée Nationale, les deux commissions des finances.

Bruno Le Maire, qui se voudrait gestionnaire rigoureux des finances publiques, a aggravé la dette de 800 milliards en sept ans. Ce gouvernement s’affole du déficit qu’il a lui-même creusé, les cadeaux aux plus riches et aux entreprises en sont une des causes essentielles.

Ils ont réduit nos recettes en supprimant l’ISF, en plafonnant la taxation des dividendes à 30 % ou en supprimant la CVAE pour les entreprises. Ils ne parlent que de réduire systématiquement la dépense publique et refusent de parler nouvelles recettes. Ils préfèrent emprunter cette année 285 milliards d’euros pour équilibrer le budget, et payer 52 milliards d’euros d’intérêts aux banques qui se régalent de notre dette.

Il est toujours temps de changer de logiciel !

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