Un sondage est paru la semaine dernière dans « Le Monde », réalisé par l’institut OpinionWay pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF). Le titre de l’article : « La confiance dans la politique minée par l’inflation ».

Les constats sont accablants, nous en sommes arrivés à un niveau de défiance jamais atteint envers les élues et élus. Les élus inspirent méfiance et dégoût et sont vus comme « corrompus » par 68% des sondés. Le panel est ensuite interrogé : « Avez-vous confiance dans ces différentes organisations ? », viennent dans l’ordre les PME 79% oui, 18% non ; l’armée 73% oui, 25% non ; en dernière position nous avons les partis politiques 20% oui, 77% non ; juste derrière les syndicats 40% et 57%, pire encore ils sont classés derrière les banques 40% et 57%.

Enfin, ce même sondage indique que la France a la part la plus élevée de sondés favorables à ce que l’armée dirige, 23% des sondés !

Notre démocratie est minée de l’intérieur, nous avons accumulé des décennies de difficultés, de renoncements, de scandales, d’affaires (parfois jamais jugées) et trop de gens ont le sentiment que leur vie ne s’améliore pas, quant à celle de leurs enfants… Une idée s’est peu à peu installée dans les têtes, une idée vieille comme Thatcher, au pouvoir au Royaume-Uni de 1979 à 1990 : « Il n’y a pas d’alternative ! »

C’est pourtant bien l’engagement des peuples qui a permis un jour l’avènement des congés payés en France, la chute de l’apartheid en Afrique du Sud, le droit de vote des femmes dans notre pays en 1945, l’instauration du droit à l’IVG…

Quand on voit l’état de l’opinion, on se dit que des régressions sont toujours possibles, rien n’est jamais définitivement acquis. Il faut s’engager pour gagner des combats, pour préserver des acquis, pour changer le cours de l’histoire.

N’écoutez jamais ceux qui vous disent tous les jours qu’il est vain de combattre, c’est leurs intérêts qu’ils défendent.