Nous assistons dans cette période de début d’année à la scénarisation du remaniement gouvernemental, nous avons désormais un très jeune Premier Ministre à l’âme bien née… incontestablement, les nominations nous sont annoncées au compte-goutte.

Reconnaissons au moins un mérite à cette opération, elle permet de clarifier nettement la tendance politique de nos gouvernants, le « en même temps » macronien devient une caste ni à gauche ni à gauche. Ce n’est pas une surprise pour nous, le choix inscrit dans la réforme des retraites convenait parfaitement aux libéraux de notre pays, la énième loi immigration permet au Rassemblement National d’applaudir à sa « victoire idéologique ».

Nous avons eu l’occasion de le dire ici un jour, ce que certains affublaient du joli nom de « macronisme » n’est en fait qu’un nouvel avatar du « libéralisme ». Il y eut autrefois le thatcherisme, le reaganisme, le blairisme, etc…

Beaucoup de communication, beaucoup de déplacements, parfois même des annonces… mais réfléchissons un peu, tous ces ministres mettront en œuvre cette année un budget voté fin 2023, marqué par la réduction de la dépense publique, moins 16 milliards d’euros. Bruno Le Maire, d’ailleurs, veille au grain, en déclarant il y a quelques jours : « le plus dur est devant nous » … Il était beaucoup plus optimiste fin 2023.

On nous amuse aussi avec de petites polémiques, mais ne perdons pas de vue l’essentiel. Que feront-ils pour le logement en crise, pour l’école qui souffre, pour cette pauvreté qui explose, pour les inégalités qui minent notre société ?

Nous jugerons aux actes… bien sûr, mais nous sommes enrichis de l’expérience, et les Français ne se paieront pas de mots, aussi abondants soient-ils !