Chroniques

Il veut changer le monde…

Mais qui donc ? Le Président de la République, voyons.

En juin dernier se tenait à Paris un sommet rassemblant une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, mais aussi plus de 300 représentants d’institutions financières internationales. L’ordre du jour principal de ce sommet était de mettre au point un nouvel ordre financier mondial afin d’aider et d’accompagner les pays les plus pauvres de la planète, en gros les pays du Sud. Les besoins sont évidemment colossaux.

Ainsi, l’ONG OXFAM évoque-t-elle le chiffre astronomique de 27 000 milliards de dollars qui devront être mobilisés pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et faire face aux changements climatiques dans les pays en développement d’ici 2030, soit environ 3 900 milliards par an.

Un autre pan du dossier a trait à l’allégement du fardeau de la dette des pays les plus démunis. De très nombreuses ONG militent depuis longtemps pour l’annulation de la dette des pays du Sud.

Cette domination des marchés financiers mondiaux et de leurs institutions « amies » comme le FMI ou la Banque Mondiale n’est pas nouvelle. La dette des états surendettés est l’expression du rapport de force inversé entre Etats et marchés financiers. C’est aussi la marque de l’emprise de l’oligopole bancaire sur la conduite des politiques économiques et le cycle des affaires.

Parmi les « agents » de la finance mondiale existent ce que l’on appelle des banques systémiques, c’est-à-dire des banques si puissantes que la faillite d’une seule d’entre elles entrainerait l’effondrement de tout le système financier mondial. Le bilan des 28 banques systémiques dépassait, il y a quelques années déjà, le chiffre astronomique de 50 000 milliards de dollars !

On ne changera pas le monde sans une maitrise humaine et démocratique de ce système financier.

Le sommet de Paris fut très loin de cet objectif…

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