Chroniques

« Merci mon bon maître… »

Depuis l’alerte lancée publiquement dimanche par le président des Restos du cœur, Patrice Douret, les mauvaises nouvelles volent en escadrille. La Fondation des Femmes et la Croix Rouge Française ont également révélé leurs problèmes de trésorerie, et leur crainte de devoir mettre un terme à leurs activités, incapables de faire face à l’afflux de demandes d’aide des familles et personnes isolées étranglées par l’inflation.

Incapable d’endiguer la crise sociale, la Ministre de la Solidarité a fait appel à la « générosité » des plus fortunés. Depuis, les messages de soutien se succèdent, ainsi que les dons privés de la part de grands patrons du CAC40 et de banques à grand renfort de publicité. Tant mieux pour les associations.

Mais il existe une façon solidaire, pérenne et simple pour aider nos citoyennes et citoyens dans la précarité : garantir la justice sociale et fiscale par une autre répartition des richesses créées dans le pays, s’attaquer réellement à l’évasion fiscale.

La taxation des dividendes et des superprofits n’est pas une idée folle visant à contraindre nos milliardaires français, c’est une nécessité pour réduire les inégalités et permettre à chacune et chacun de vivre dignement dans notre pays, 7ème puissance mondiale s’il faut le rappeler, où 17% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Le mécénat, la charité, les dons défiscalisés ne permettront pas, à eux seuls, de pérenniser notre système de solidarité.

« Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée »
Victor Hugo

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