Le ministère de l’Éducation nationale vient de rendre public le nombre de postes d’enseignants pour la rentrée 2023. Plus de mille postes vont disparaître sur le plan national, dont 310 dans l’académie de Lille, qui est la plus lourdement touchée.
Cette situation nous scandalise. Notre académie est une de celles qui paie chaque année le plus lourd tribut des suppressions de postes, au détriment de la qualité de l’enseignement, alors qu’un tiers des élèves de l’académie relèvent de l’éducation prioritaire.
À la rentrée prochaine, ce ne sont pas moins de 150 postes qui vont être supprimés dans le premier degré et 160 dans l’enseignement secondaire. Le ministère invoque une baisse démographique pour justifier de telles décisions.
Certes, il y a un léger tassement du nombre d’élèves, mais cela devrait être l’occasion de leur proposer de meilleures conditions de travail et un meilleur suivi. Les économies réalisées dans un domaine aussi essentiel que l’éducation sont un très mauvais calcul pour l’avenir des élèves comme pour celui du pays.
Alors que les métiers de l’enseignement peinent à attirer les candidats, il est paradoxal d’annoncer des suppressions de postes quelques jours après la clôture des inscriptions aux différents concours de recrutement.
Nous pensons, au contraire, qu’il faut rétablir la confiance envers l’institution scolaire, en offrant à notre académie les moyens correspondant à ses besoins réels afin de permettre aux élèves de réussir dans leurs études et aux enseignants de travailler dans de bonnes conditions.
C’est également pour toutes ces raisons que le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) auquel nous appartenons au Sénat, n’a pas voté le budget de l’enseignement scolaire qui est très en-dessous des enjeux actuels.