Communiqués de presse

Communiqué

Quotas et restrictions de l’AME : Macron et son gouvernement visent à droite

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE s’élèvent contre le plan de 20 mesures sur l’immigration présenté hier matin par le Premier Ministre et son gouvernement.

Emmanuel Macron a fixé un cap dès la rentrée de septembre : parlons de l’immigration pour éviter de parler de la profonde crise économique et sociale, parlons de l’immigration pour gagner l’électorat de droite et placer Marine le Pen en faire valoir idéal.

Il n’y a plus d’« en même temps » en la matière. L’immigré est le bouc émissaire, celui qui vole les emplois et plombe le déficit de la sécurité sociale.

Deux mesures « phares » sont donc proposées : instaurer des quotas d’immigration décidés main dans la main avec un patronat avide de main d’œuvre corvéable à merci et de mise en concurrence des salariés.
Cette mesure est totalement décalée face à l’ampleur de l’enjeu des déplacements de population à venir qui nécessitera de donner tout son sens au mot « accueil » et exigera une vraie bataille pour un nouvel ordre économique mondial fondé sur le développement et la transition écologique.

La deuxième mesure phare c’est la restriction de l’accès aux soins avec l’instauration d’un délai de carence de trois mois avant de permettre au migrant de pouvoir accéder à la protection universelle maladie (PUMA). Cette mesure est scandaleuse et non conforme aux engagements internationaux de la France.
Elle est purement idéologique car l’aide aux soins actuelle n’impacte que très marginalement le budget de la sécurité sociale. Elle est même dangereuse sur le plan sanitaire.

Jeter en pâture l’immigré est une vieille recette électorale profondément réactionnaire. Emmanuel Macron qui s’était présenté comme le rempart face à l’extrême droite, vient marcher sans vergogne sur les plates-bandes de Mme le Pen.

C’est un choix dangereux que les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE combattent sans hésitation en rappelant sans relâche que l’ennemi du peuple c’est la finance et certainement pas des travailleuses et travailleurs, des femmes et des hommes qui fuient la guerre ou la faim, de quelqu’origine qu’ils soient.

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