Chroniques

Attractivité, précarité…

Quelle idée curieuse d’associer dans un titre de billet deux termes apparemment aussi antinomiques.

Cette semaine s’est ouverte avec le sommet au Château de Versailles, le festival du monde du business invité en grandes pompes (à fric) dans le Palais du Roi Soleil. Quinze milliards d’euros d’investissement, des milliers d’emplois créés… La France est définitivement sauvée. Merci Macron !

On connaît le discours officiel du gouvernement qui justifie régulièrement ses choix économiques si judicieux. Chacun peut faire le constat que, depuis 2017, grâce à la politique fiscale et aux réformes du droit du travail, la France est la destination européenne privilégiée par les investisseurs et les sociétés financières internationaux.

Ainsi peut-on lire dans le texte de loi du Gouvernement « Accroître l’attractivité de la France » … il est dit : « pour simplifier l’accès aux marchés de nos entreprises, il faut sans attendre prendre de nouvelles mesures ambitieuses ».

Cette « attractivité » peut se payer au prix fort. On connaît le crédo des investisseurs : que l’Etat garantisse au monde économique la stabilité fiscale (comprendre baisser encore les impôts). Il conviendra aussi de veiller à simplifier le droit du travail (comprendre licencier plus facilement). Enfin, la revendication principale, c’est le « coût du travail », un élément en France qui plombe notre compétitivité dans une « économie ouverte ».

A ce stade, j’ai une suggestion à faire : j’invite les investisseurs à s’intéresser à la Moldavie, où la salaire minimum est à 46,29 euros par mois. Alors oui une attractivité économique qui se traduit par la précarité généralisée n’a aucun intérêt.

Le partage des richesses, voilà une idée…

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