Chroniques

Black lives matter ! *

La chronique d'Eric Bocquet

Dans quelques semaines maintenant, le mardi 3 novembre exactement, se tiendra l’élection présidentielle américaine qui enverra à la Maison Blanche soit le 45ème Président des Etats-Unis, Donald Trump, pour un second mandat, ou le 46ème en la personne de Joe Biden.

Cette élection intéresse le monde entier bien évidemment. Les sujets seraient nombreux à traiter en aussi peu de place, aussi ai-je choisi d’évoquer dans le billet de cette semaine l’éternelle question de la ségrégation raciale aux Etats-Unis.

Chacun se souvient ici de Rosa Parks, cette femme noire qui se dressa un jour contre la ségrégation en vigueur en Alabama en 1955. Elle refusa de céder sa place à un homme blanc dans un bus à Montgomery. Une campagne de boycott de la compagnie de bus fut organisée alors, menée par un certain Martin Luther King. Après une année de lutte, ces lois ségrégationnistes furent abolies.

L’engagement de Martin Luther King, avec beaucoup d’autres fut déterminant. Nous avons tous en tête ce célèbre discours du 28 août 1963 « I have a dream » lors de la marche des Noirs sur Washington. Ce discours marquera à jamais l’histoire des Etats-Unis. « J’ai fait un rêve, le rêve qu’un jour cette nation se lèvera pour accomplir la vérité de sa foi… que tous les hommes ont été créés égaux. J’ai fait le rêve qu’un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et ceux des anciens maîtres iront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. »

Rêve en 1963, la réalité en 2020 ? Les inégalités entre Noirs et Blancs n’ont jamais été aussi prononcées, pauvreté, espérance de vie, niveau d’éducation, vie dans les ghettos… Certes, il y eut la parenthèse presque symbolique de l’élection de Barack Obama mais la contre-attaque de l’Amérique blanche a été terrible, Trump en tête. Les Noirs sont toujours assassinés par la police américaine, Jacob Blake, George Floyd et combien d’autres…

Les communistes français ont toujours au cœur les combats d’Angela Davis, cette militante féministe, Noire, communiste au pays de l’Oncle Sam. Et on se rappelle à cet instant ces vers de la chanson de Pierre Perret, Lily :
« Elle a essayé l’Amérique, Lily
Ce grand pays démocratique, Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fut le noir
 ».

Là-bas comme ici « la vie des noirs compte », nous sommes tous des George Floyd, des Rosa Parks, des Angela Davis…

* La vie des Noirs compte

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