Chroniques

La lutte en finale

J’ai eu l’occasion d’assister à la finale de la Coupe de France samedi dernier au Stade Pierre Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, un match opposant le Paris-Saint-Germain à l’Olympique lyonnais.

La foule des grands jours, et aussi l’excitation des grands jours de part et d’autre. A l’approche du stade, un groupe de supporters se précipite vers un « adversaire » vêtu du maillot du club concurrent quelques coups portés, heureusement ils seront séparés par d’autres. Arrivés au stade, les supporters se chauffent la voix. Beaucoup de ferveur bien sûr, mais aussi beaucoup de violence dans les paroles, les gestes aussi, pour certains, assez nombreux par l’effet foule, soutenir son club c’est aussi détester l’autre, et l’insulter en permanence.

L’entraineur et le président de l’un des deux clubs passent au pied de la tribune, les supporters surexcités sortent le téléphone portable afin de se faire photographier avec ces deux personnalités du club, une cohue indescriptible. A la mi-temps, alerte info sur mon téléphone, indiquant qu’il y a eu une bagarre au péage de Fresnes-les-Montauban entre supporters, un car incendié, l’autoroute fermée plusieurs heures…
Et cette foule qui crie, les bras levés, 15 000 supporters près de moi… un monde étrange quand même, on comprend l’enthousiasme mais la tension inquiète, des idoles, des gens, une foule, un stade…

Une image m’a traversé l’esprit à cet instant, un fameux stade de Nuremberg dans les années 30… de sinistre mémoire. Je m’égare sans doute un peu… mais je repense à cette phrase d’Antonio Gramsci, philosophe et théoricien italien (1891-1937) : « le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».

L’histoire ne se répète jamais me dit-on… Vigilance quand même.

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