Le retour du risque d’inondation chez nos amis et voisins du Pas-de-Calais génère évidemment de grandes inquiétudes et soulève à nouveau la question de l’indemnisation pour les familles confrontées aux dégâts occasionnés.
Face à l’ampleur des coûts, le Président de l’Association des Maires du Pas-de-Calais dans une interview à la Voix du Nord hier déclarait : « Il faut être capable de mobiliser des moyens pour agir dans un esprit de solidarité nationale ».
Ce mercredi au Sénat, la commission des finances tenait une audition de trois élus, un maire, un président d’intercommunalité et un conseiller régional, chargés de réaliser un état des lieux du risque assurantiel pour les collectivités. Un vrai sujet en effet, nous y avons appris que, dans ce contexte de catastrophes naturelles et de risques climatiques aggravés, les assureurs des collectivités augmentaient fortement les primes, rehaussaient le montant des franchises. Un cas de commune est cité : la franchise est passée de 150 000 à 1 million d’euros. Il y a même des cas extrêmes où l’assureur résilie unilatéralement les contrats d’assurance avec certaines collectivités. Certaines communes se retrouvent aujourd’hui sans assurance !
Ma curiosité m’a poussé pendant cette audition à aller consulter le site de la Banque de France, afin de faire le point sur les capacités financières des assureurs de France. J’y apprends qu’à fin mars 2023, l’encours de placements financiers des assureurs s’établit à 2 422 milliards d’euros, en hausse de 53 milliards au premier trimestre 2023.
Les moyens de la solidarité existent bel et bien, les assureurs doivent se concentrer sur leur cœur de métier, couvrir le risque. En attendant, chers clients, payez.