Chroniques

Le président à tout faire…

Nous avions eu l’occasion il y a deux semaines de suivre la déambulation du Président monarque parmi ses courtisanes et courtisans, puis vint l’insoutenable attente pour la nomination du Premier Ministre. Il a fallu pratiquement trois semaines pour accoucher d’une candidate membre sortante du précédent gouvernement avec le peuple confiné dans son rôle de spectateur.

Je me suis imposé l’exercice de regarder durant deux heures d’affilée les chaînes d’information permanente, le jour de sa nomination. Ça ne m’était jamais arrivé, c’est absolument impressionnant cette capacité des journalistes, commentateurs, analystes et autres experts de bavarder durant de longues minutes pour commenter des informations que l’on n’a pas ! Des envoyés spéciaux, des motos embarquant des caméras…

Et puis cette nouvelle attente pour la composition du gouvernement, pronostics et supputations vont bon train, rumeurs et bruits de couloir distillés à l’envi pour meubler le temps d’antenne, et le peuple toujours spectateur.

Le Président nomme son Premier Ministre, construit « son » gouvernement, une alchimie complexe… il s’adresse directement aux parlementaires sortants, la plupart à nouveau candidats.

Le Président monarque s’occupe de tout, il gère tout, seul, vertical, monarque et pendant ces journées interminables les gens toujours spectateurs, passifs, dans l’attente des annonces jupitériennes… Et tous les sujets de fond de la campagne présidentielle, inégalités, domination de la finance, fiscalité, réindustrialisation, relocalisations, le défi climatique, ne sont même pas évoqués.

Sentiment très curieux que cette élection présidentielle n’a absolument rien réglé, Macron II n’a besoin que d’une majorité à sa botte, d’un gouvernement à son service pour continuer le travail de casse sociale qu’il a entrepris.

Comment voulez-vous que les libéraux ne votent pas Macron ? Il est leur serviteur zélé… Pourtant, quelque chose me dit que les mois qui viennent risquent de ne pas être un long fleuve tranquille pour ce nouveau règne.

La retraite à 65 ans, mal partie, l’inflation et le pouvoir d’achat, ça urge. Côté profits et dividendes, ça roule… Jusqu’à quand ? Le peuple acteur ensuite…

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