Les Jeux Olympiques de Tokyo s’ouvriront le 23 juillet prochain. Nous en connaissons la devise : « Citius, Altius, Fortius », plus vite, plus haut, plus fort… Elle nous vient à l’esprit à la lecture du dernier numéro de Challenges.
Eh oui, vous n’échapperez pas au marronnier estival, le numéro spécial du magazine qui publie chaque année le palmarès des 500 premières fortunes de France. On pourrait s’attendre à un certain impact de la pandémie sur la fortune des plus riches, il n’en est rien.
Le titre de l’article donne le ton d’emblée : « Cru record en pleine année Covid ». On constate même cette année un boom du patrimoine des ultrariches en cette année de pandémie, avec une concentration des gains. Plus on est riche et plus on s’est démesurément enrichi : ainsi, si la fortune de l’ensemble des 500 (953 milliards d’euros) a crû de 30% depuis l’an dernier, celle des 109 milliardaires (qui pèsent 792 milliards contre 592 en 2020) a grimpé de 34%, celle du Top 5 (418 milliards) de 43% et celle du numéro un depuis une décennie, Bernard Arnault, a gonflé de 57%.
Voilà, alors convaincu ? En fait, c’est comme si on vivait un ruissellement vers le haut, en l’occurrence, il s’agirait plutôt d’une sévère évaporation.
Dans le magazine de cette année, un article intitulé « La guerre des anneaux vide le port d’Antibes ». Il existe dans cette jolie station balnéaire un « quai des milliardaires ». J’ai ce souvenir en 2016, mon frère et moi étions de passage à Nice pour animer un débat sur notre livre « Sans domicile fisc », nous avions tenté de nous y rendre, mais nous n’avions pas eu l’autorisation de « visiter » le lieu.
Par exemple, le fondateur de Microsoft, un certain Bill Gates, aurait déboursé la somme de 63 millions d’euros afin d’obtenir le meilleur anneau sur ce quai pour amarrer son super yacht de 112 mètres de long. A l’autre bout du quai, la place n°2 accueille un colosse de 15 900 tonnes, doté de vingt cabines et d’un héliport.
M. Macron, deux français sur trois sont favorables à une taxation des grosses fortunes, ça vous agace, je sais… mais il va falloir payer la dette, fichez la paix aux salariés et aux retraités !