Vous avez sans doute dû lire il y a quelques temps que les femmes en France travaillent gratuitement depuis le lundi 3 novembre à 11h25. C’est bien sûr la conséquence des inégalités salariales qui sévissent encore et toujours dans notre pays entre les femmes et les hommes, elles gagnent 15,4% de moins que les hommes.
Le Secours Catholique vient de publier son rapport annuel sur l’état de la pauvreté en France. Evidemment, la situation s’est aggravée, avec une inflation alimentaire à 6,8% en 2022 et celle de l’énergie + 23,1%.
Le niveau de vie médian s’établit à 538 euros par mois, soit une baisse de 40 euros en un an. L’autre constat présenté dans le rapport, c’est que les personnes qui poussent le plus la porte des permanences alimentaires du Secours Catholique sont majoritairement des femmes, elles ont été 57,5% contre 51% en 1989.
Oui, la pauvreté se féminise. C’est décidément la double peine. Ruptures conjugales, très souvent la charge des enfants, mères isolées avec un revenu moyen de 585 euros par mois. Elles hésitent longtemps avant de solliciter des aides, c’est l’amour de leurs enfants qui les y pousse. L’une d’entre elles explique : « Voir mes enfants contents, c’est ce qui me donne la force de continuer à m’occuper de tout, même si je suis fatiguée et que je n’ai pas le temps ».
Le rapport constate également une hausse du non-recours, c’est-à-dire que de plus en plus de personnes éligibles à certaines prestations renoncent à les solliciter, un tiers des personnes éligibles au RSA ne l’ont pas perçu.
Ils sont où les profiteurs, les assistés, les parasites, les écornifleurs chers à Madame Grégoire, Ministre chargée des PME ?
Dans les débats qui viennent de s’engager, notre groupe va faire entrer ces réalités dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg. Ce n’est ni du populisme, ni de la démagogie, c’est la stricte réalité sociale de la septième puissance économique du monde.