Chroniques

Siempre Cuba*

La chronique d'Eric Bocquet

100 billets ne suffiraient pas à évoquer un séjour de deux semaines dans l’île de Cuba. Aussi ai-je souhaité en écrire un deuxième quand même, sans doute moins « politique », j’y relaterai des anecdotes vécues sur place.

Nous avions fait le choix de résider chez l’habitant, les « casas particular » comme disent les Cubains. Nous avons utilisé de multiples moyens de transports, nos pieds d’abord, sans doute le meilleur moyen de voir les rues et les gens de La Havane. Des dizaines de kilomètres, le taxi bien sûr, le bici taxi, 3 places à l’arrière et un gars qui pédale, très sympathique et écologique.

Et puis je me suis rendu à un rendez-vous avec un camarade du Comité Central du PC Cubain, en charge des relations internationales et pour me ramener au centre-ville, j’ai sollicité les services d’un « Coco Taxi ». Je vous assure, il n’était pas rouge, tout jaune en forme de noix de coco et mu par une sorte de vélomoteur, plus bruyant mais pittoresque, ouvert aussi à tout le monde, coco ou pas.

Et puis, évidemment, cette magnifique Pontiac de 1956, rose et rutilante dans les rues de La Havane, le long du célèbre Malecon. Un petit bijou de carrosserie et de mécanique, par centaines et de toutes les couleurs dans les rues de la capitale. Capitale et Capitolio, on passe à côté « El Capitolio » rénové, resplendissant sous le ciel bleu de Cuba.

Un arrêt incontournable dans le bar « El Floridita » où Hemingway venait déguster des « Daïquiri ». En hommage, sa statue de bronze grandeur nature, accoudée au bout du comptoir. Selfie obligé. Hemingway, grand écrivain américain qui prit parti concrètement pour les Républicains espagnols au moment de la guerre contre Franco. L’Espagne, toujours présente culturellement, la langue bien sûr et puis cette semaine-là, dans le cadre des festivités pour les 500 ans de la fondation de la ville, la visite d’Etat du Roi d’Espagne, Felipe VI. Il signe des contrats commerciaux avec Cuba, il est fustigé par la presse conservatrice et libérale d’Espagne, façon de faire une forme de pied de nez « diplomatique » à Trump.

Visite d’une fabrique de cigares, et puis cette musique omniprésente, ce n’est pas un cliché, les échos de « Chan Chan », Compay Segundo, « Guantanamera » et aussi l’incontournable « Comandante Che Guevara », ça fait fureur auprès des touristes du monde entier, Sud Coréens, Canadiens, Allemands entre autres…

Merci Cuba pour ces moments incroyables !

*Toujours Cuba

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