Dernièrement encore, les budgets locaux ont eu à absorber l’augmentation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires. C’est évidemment une bonne chose pour les agents - dont les revenus étaient gelés depuis plus d’une décennie. Pour autant, le fait qu’il n’y ait aucune compensation de l’Etat fragilise fortement les budgets.

De même, l’inflation impacte elle aussi les ressources communales et intercommunales. Les coûts de l’énergie explosent et pourraient augmenter de 50 % à 200 % selon les fournisseurs. De nombreuses collectivités, aux indicateurs financiers déjà dégradés du fait des réformes de ces dernières décennies, voient leurs perspectives financières s’assombrir encore plus. Les élus n’ont pas d’autres choix que de lever l’impôt, d’augmenter les tarifs de leurs prestations, de supprimer certains services pourtant si essentiels aux habitants. Ils gèrent les difficultés et la pénurie sans aide et soutien aucuns.

C’est pourquoi, et à l’image des associations d’élus, nous demandons au Gouvernement qu’il prenne en considération les difficultés subies par les collectivités territoriales avec notamment l’instauration de compensations mais aussi d’un véritable bouclier pour les dépenses liées à l’énergie. Il s’agit également de permettre à toutes les collectivités, quelle que soit leur taille, de bénéficier de tarifs réglementés.

A l’ouverture des débats sur le projet de loi de finances 2023, nous nous mobiliserons pour défendre avec force et conviction les intérêts des communes, qui ne peuvent continuer à supporter cet inique effet de ciseau de la hausse de leurs dépenses et de la baisse permanente de leurs recettes.

Comme nous continuerons à défendre notre proposition de loi qui vise à ce que la Dotation Globale de Fonctionnement soit indexée sur l’inflation.