Communiqués de presse

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Ce 25 novembre 2020, marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, dans un contexte sanitaire et économique particulier, inédit. Dans une année marquée par deux confinements aux effets dévastateurs sur la protection des femmes et de leurs enfants victimes de violences intrafamiliales.

Nous voilà donc 3 ans jour pour jour après l’annonce du Président de la République qui faisait de la lutte contre les violences conjugales la « grande cause du quinquennat », et plus d’un an après le Grenelle dédié.

Où en sommes-nous ? Affirmer que rien n’a été fait serait mensonger. Prétendre que tous les efforts ont été entrepris le serait aussi. Il y a toujours deux angles morts : l’éducation-la prévention et les moyens.

Nous savons que les violences intrafamiliales à l’âge adulte trouvent leurs racines dans le terreau de celles connues dans l’enfance, pour les victimes comme pour les agresseurs. La prévention et l’éducation ont un rôle prépondérant pour que les violences ne soient pas un lourd bagage familial, transmis de génération en génération.

Les associations réclamaient un milliard d’euros, estimation avant la pandémie, pour continuer et développer leurs actions, elles qui sont en première ligne pour la prise en charge et l’assistance aux victimes. Ces fonds sont d’autant plus nécessaires aujourd’hui que la crise économique et sociale a, pour les femmes, des conséquences importantes, qui peuvent constituer une entrave à leur autonomie financière souvent indispensable pour échapper aux violences et aux menaces.
C’est d’ailleurs dans ce sens que je travaille actuellement sur une proposition de loi visant à mettre en place une aide financière d’urgence pour les femmes victimes de violences qui souhaitent ou sont contraintes de quitter le domicile conjugal.

Pour combattre ces violences, il reste à faire évoluer les mentalités. Nous souhaitons que cela passe par la formation de policiers et gendarmes, pour que toutes les plaintes soient enregistrées. Cela passe par une sensibilisation de la population à la diversité des formes de violences dont les femmes peuvent être victimes : emprise, injures, harcèlement, coups, viol…
Nous devons rappeler que toutes sont interdites, qu’elles ne sont jamais légitimes, jamais justifiées.

Pour alerter, plusieurs moyens sont disponibles :
Le 3919, numéro vert dédié à l’écoute et à l’assistance des victimes de violences conjugales, doit être notre réflexe et notre ressource lorsque nous en sommes témoins. Il estime qu’il a reçu en 2 mois de confinement autant d’appels qu’en 6 mois en 2019. Pourtant, le Gouvernement veut mettre ce dispositif efficace et performant en concurrence, nous nous battons contre cette décision.
Il est également possible d’envoyer un sms au 114, ou de vous rendre sur appel.urgence114.fr.

Nous ne pouvons plus accepter cette situation, nous ne pouvons plus accepter le macabre décompte que tiennent les associations, répertoriant les féminicides, ces crimes sur les femmes parce qu’elles sont des femmes.
Combien d’orphelins, combien de familles décimées faudra-t-il encore regretter avant que le Gouvernement ne consacre tous les moyens nécessaires à la lutte contre ce mal qui ronge notre société ?

Je suis mobilisée sur cette question aujourd’hui, depuis toujours, et le resterai, pour que les violences commises sur les femmes et les enfants ne soient plus, bientôt, qu’un lointain souvenir.

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