Les salariés de nombreux secteurs sont encore en grève comme dans trois usines d’incinération d’Ile-de-France dont les fours sont à l’arrêt depuis le 23 janvier. Cette action collective reposant sur la reprise en main des outils de travail et l’objectif d’une plus grande visibilité du mouvement, inquiète le pouvoir au point que le gouvernement décide de recourir à la réquisition des salariés grévistes.
Hier, le préfet de police de Paris a reconduit son arrêté de réquisition du personnel en date du 31 janvier jusqu’au 7 février inclus, en raison, selon lui, de l’atteinte portée à la salubrité publique. Cette décision autoritaire est une atteinte inacceptable contre le droit de grève et la marque d’une dérive antidémocratique du gouvernement.
L’arme de la réquisition proposée par la droite au Sénat contre les grévistes des transports publics, avec la complicité du gouvernement.
Hier, alors que l’arrêté de réquisition du préfet de police de Paris à l’encontre des grévistes des usines d’incinération était reconduit, une proposition de loi visant à renforcer le dispositif de service minimum dans les transports était débattue et adoptée au Sénat, à l’initiative de Bruno Retailleau soutenu par les sénateurs de droite et du centre. L’objectif : restreindre encore le droit de grève et user de la réquisition des grévistes si le service minimum n’était pas garanti.
Michelle Gréaume, Eric Bocquet et leurs collègues sénatrices et sénateurs du groupe CRCE ont combattu avec force ce texte, par le biais notamment d’une motion d’irrecevabilité constitutionnelle qui n’a pas recueilli la faveur de la majorité parlementaire au Sénat. Pourtant, c’est une provocation et une atteinte inacceptables contre le droit de grève constitutionnellement reconnu.
L’attitude passive du gouvernement, représenté par le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Djebbari, a d’ailleurs renforcé notre inquiétude, d’autant que nous avons eu la surprise d’apprendre, au cours des débats, qu’une « mission » sur le service minimum dans les transports en cas de grève avait été lancée par le gouvernement !
Face à ces attaques de la droite et du centre du Sénat et des menaces du gouvernement contre le droit de grève dans les transports, Michelle Gréaume et Eric Bocquet, ainsi que les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE, restent particulièrement vigilants contre toute remise en cause de ce droit constitutionnel.
Ils continuent également le combat contre les projets de loi réformant notre système de retraites, profondément injustes et antidémocratiques. Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE sont présents aux côtés des salariés grévistes et des manifestants aujourd’hui comme dans les prochains jours, pour exiger toujours le retrait de cette réforme !