Il prévoit un objectif de dépenses de santé en progression de 3,2% quand les besoins progressent de 4% chaque année.
L’augmentation des dépenses de l’Assurance maladie est quasi nulle avec une inflation prévue à 2,6% en 2024.
Le gouvernement continue de demander des économies aux hôpitaux et n’apporte aucune solution aux pénuries de médicaments et aux déserts médicaux.
Sa contre-réforme des retraites qui devait « permettre le retour à l’équilibre des comptes », se traduira finalement par une aggravation du déficit de la branche vieillesse de 12 milliards d’euros en 2027 !
Face à cela, nous avons proposé d’aller chercher de nouvelles recettes : lutte contre la fraude aux cotisations patronales (8 milliards d’euros), mise à contribution des bénéfices record réalisés par les entreprises (40 milliards d’euros), taxation des superprofits (10 milliards d’euros), égalité salariale entre les femmes et les hommes (5 milliards d’euros), suppression - ou a minima exigence de contreparties - des exonérations de cotisations sociales (87,9 milliards d’euros).
Main dans la main, gouvernement et majorité sénatoriale ont repoussé ces propositions, leur seule boussole consistant à demander de nouveaux efforts à nos concitoyens… et à poursuivre les mêmes politiques d’austérité qui ont dégradé les conditions de travail des professionnels et créé la pénurie de médecins.
Face aux inégalités croissantes d’accès aux soins, nos propositions de régulation de l’installation des médecins dans les déserts médicaux et de prévention des ruptures de médicaments ont été repoussées.
Après le vote du Sénat, le gouvernement va pouvoir dégainer une nouvelle fois le 49.3 à l’Assemblée nationale pour l’examen en nouvelle lecture du PLFSS 2024, qui ouvrira le bal des textes financiers dont les députés auront été privés de vote.
Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen Ecologiste–Kanaky ont voté contre ce PLFSS 2024.