Mais d’autres recours existent. Les groupes de gauche à l’Assemblée nationale et au Sénat ont saisi le Conseil constitutionnel sur l’utilisation d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale pour faire passer une réforme des retraites. En attendant que le Conseil constitutionnel tranche, la promulgation de la loi est suspendue.
Dans le même ordre d’idée, 252 parlementaires de gauche, dont les députés et les sénateurs communistes, ont déposé une proposition de loi visant à obtenir un référendum d’initiative partagé (RIP) pour que le dernier mot revienne au peuple. Si le Conseil constitutionnel valide cette demande, et nous n’imaginons pas qu’il puisse ne pas le faire, la loi est suspendue pour une période de neuf mois, le temps que 4,7 millions d’électeurs puissent s’exprimer en faveur du RIP.
Les décisions arbitraires du gouvernement et d’Emmanuel Macron ont provoqué des manifestations spontanées partout en France. La seule réponse du pouvoir a été une répression aveugle qui a fait de nombreux blessés et des dizaines d’arrestations.
Faute d’arguments, le pouvoir a fait le choix de la violence. C’est intolérable, inacceptable !
Pour sortir de cette dangereuse situation de blocage, le président de la République doit retirer cette loi qui fait l’unanimité contre elle.
Pour l’heure, la mobilisation se poursuit dans les entreprises et dans la rue, à l’initiative de l’intersyndicale qui appelle à manifester massivement le jeudi 23 mars, partout dans le pays.