2024 marquera l’Histoire des droits des femmes grâce à une importante avancée, un signal fort envoyé à toutes les femmes et tous les hommes qui se mobilisent depuis longtemps pour ce droit : la France va inscrire au sein de sa Constitution la liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Nous, sénatrices et sénateurs CRCE, le demandions depuis 2017, et nous nous réjouissons qu’enfin la France ait montré l’exemple.
Dans un contexte marqué par les atteintes aux droits des femmes, on peut notamment penser aux 14 Etats américains qui ont interdit l’IVG, mais aussi aux femmes des pays en guerre, première victime des crimes commis, et plus près de nous malheureusement, les tentatives des médias proches de l’extrême-droite qui tentent de criminaliser l’avortement, cette avancée marque un pas progressiste, humaniste, vers la liberté des femmes à disposer de leur corps.
Autre fait marquant pour cette journée internationale des droits des femmes 2024, les révélations, douloureuses mais salvatrices, immensément nécessaires, des actrices du monde du cinéma, qui secouent la société et révèlent l’inadmissible, et la réalité derrière ces mots justes et forts de Judith Godrèche, « la parole se délie, l’image de nos pères idéalisés s’écorche ». Auditionnée au Sénat par la Délégation aux droits des femmes, elle a demandé à ce que soit constituée « une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le milieu du cinéma », et je soutiens totalement cette demande.
Le chemin est encore long pour parvenir à l’égalité femmes-hommes, il reste encore beaucoup à faire, mais nous devons nous réjouir de chaque pas, en n’oubliant jamais qu’un droit, même durement acquis, peut toujours être retiré.
Nous resterons vigilants et mobilisés, pour les femmes et à leurs côtés, pour que les violences sexistes et sexuelles disparaissent enfin de notre société.