En effet, aujourd’hui, face à la diminution des centres pratiquant un avortement et à la démographie médicale en berne, il apparaît nécessaire d’inscrire dans la loi un nouvel allongement du délai légal d’accès à l’IVG, le faisant passer de 12 semaines à 14 semaines de grossesse.
En France, 130 centres d’IVG ont fermé entre 2001 et 2011, ce qui a considérablement compliqué l’accès à ce droit.
Lors de l’examen du projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé en juin 2019, l’amendement n° 648 présenté par Mme Laurence Rossignol, visant à allonger de 12 à 14 semaines le délai d’interruption volontaire de grossesse, a été adopté puis supprimé lors d’une seconde délibération demandée par la majorité sénatoriale, avec l’accord du Gouvernement.
Le procédé choisi en dit long quant à la volonté du pouvoir exécutif de faire respecter et progresser les droits des femmes.
Enfin, il est nécessaire de rappeler qu’aucun argument médical ou scientifique ne justifie de s’opposer à un allongement du délai légal pour l’IVG. Dans plusieurs pays européens, ce délai dépasse les 12 semaines, allant jusqu’à 24 semaines pour l’Angleterre et les Pays-Bas.
La proposition de loi est consultable ci-dessous :