Lire l’intervention d’Eric Bocquet à l’attention de Nicolas Dufourcq
Merci Monsieur le Président.
Je n’ai pas vraiment de question, mais j’ai lu une longue interview de vous Monsieur Dufourcq dans la Tribune, en septembre dernier.
Je crois que vous avez publié un ouvrage l’an dernier sur la désindustrialisation de la France, je crois que c’est à ce propos qu’on vous a interrogé.
J’ai relevé quelques formules que vous avez eues dans l’interview, qui m’ont un peu étonné.
Vous parlez d’inculture économique de la France, vous parlez d’une France gagnée par la paresse de l’histoire, vous parlez de la culture de la responsabilité qui a fui notre pays. Vous dites « c’est le réel qui nous dit qu’on ne pourra plus continuer pendant un certain temps à rajouter de nouvelles couches de protection », alors que dans la période et la crise que l’on traverse, on sait que nos concitoyens sont à la recherche de protection, sociale, salariale, etc…
Vous parlez également d’une France et de français déconnectés du réel et vous dites « il faut accomplir bien davantage ses devoirs que consommer aveuglément ses droits ».
Franchement, je trouve ce discours très idéologique, ça n’engage que moi mais sincèrement je le pense.
Vous parlez également d’une France trop gâtée, fragilisée par le virus anticapitaliste. Et je vais terminer là-dessus, vous dites : « avec du capital, on fonde une activité et on part en conquête de terres inconnues ». C’est beau. « À mes yeux, il n’y a pas de modèle alternatif » : c’est un discours qu’on entend aussi beaucoup ça depuis 4 décennies. Ça a valu à Thatcher le surnom de TINA, vous vous en souvenez sans doute.
Est-ce que, dans les fonctions que vous occupez, à ce poste là de Directeur de la BpiFrance, vous avez le droit de penser ce que vous dites hein, je ne conteste à personne ce droit, de porter ces idées, mais est-ce que c’est bien compatible avec les fonctions que vous exercez à la BPI ?
La réponse de Nicolas Dufourcq :