Merci Monsieur le Président.

Une seule question à la suite de l’intervention d’Hervé Maurey tout à l’heure sur les distributeurs automatiques de billets (DAB), dont on sait que le nombre diminue régulièrement. 2 100 en 2019 ont disparu, on est à 50 000 aujourd’hui sur le territoire.

Et j’ai découvert une expérience dans mon département, mais qui n’est pas unique au Département du Nord. La commune de Lecelles a fait installer sur son territoire un DAB dans le cadre d’une politique de requalification du centre-bourg, redynamisation du commerce local, etc. Elle a sollicité toutes les banques, qui ont toutes refusé d’installer un DAB. Et c’est le transporteur de fonds Brinks qui a accepté de mener cette opération, mais évidemment à des conditions financières et contraignantes. Il y a une convention de 5 années, il y a 1 300 € mensuels à la charge de la commune et un nombre de retraits minimum imposés par mois, et si ce nombre de 1 000 je crois, n’est pas atteint, le forfait de 1 300 est augmenté de 200€. Donc il n’y a pas de miracle, effectivement.

Ça veut dire qu’il y a un transfert progressif des charges, encore une fois, en direction de la commune, dont on comprend l’intention et qu’on partage. On ferait peut-être la même chose. Mais encore une fois, c’est la collectivité qui va supporter le coût, qui va prendre le risque, alors que les banques ont refusé de jouer ce rôle.

Il y a quand même une vraie question qui se pose : est-ce qu’il n’y a pas là une dérive assez inquiétante ? Nous qui sommes soucieux de l’aménagement du territoire, etc, et notamment des communes rurales, c’est une vraie question. Merci.