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Monsieur le président,
Monsieur la ministre,
Mes cher.e.s collègues,
Nos communes sont à l’os, elles n’ont plus aucune marge.
Baisse constante de la DGF au fil des années et non indexation sur l’inflation, augmentation du point d’indice non compensée, reprise d’acompte du filet de sécurité, et j’en passe…
Et les voici maintenant face au casse-tête de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat.
Obligatoire dans les deux autres versants de la fonction publique, sa mise en œuvre dans les communes dépend certes du bon vouloir du maire mais surtout des moyens financiers dont il dispose.
Car bien souvent, l’Etat décide mais ne paye pas.
Tout d’abord, sur le principe. Plus qu’une prime facultative, c’est bien d’une reconnaissance pérenne et donc d’augmentations de salaire en fonction de l’inflation, dont les gens ont besoin.
Et que dire de l’inégalité de traitement entre les différentes catégories de fonctionnaires et entre les agents territoriaux eux-mêmes, selon qu’ils travaillent dans une commune qui a ou non les moyens de verser cette prime.
Beaucoup affichent déjà des difficultés de recrutement sur certains emplois et malgré leurs efforts, nos maires se sentent considérés comme de mauvais élèves, à qui on demande toujours plus avec toujours moins.
Là sont les raisons du malaise des maires, de leur profonde fatigue et de leur colère. La moitié d’entre eux estime ne pas avoir de reconnaissance de l’État.
Ils ne demandent rien d’autres que de la considération, du respect et du soutien. Ce qui passe d’abord par leur redonner les moyens et les pouvoirs d’agir, afin de répondre aux besoins et aux attentes de leurs agents communaux et de leurs administrés. Quelles réponses leur apportez-vous, Monsieur le Ministre ?
Je vous remercie.