Questions au gouvernement

QAG sur la réforme des retraites

La répression policière ne peut être la voie pour résoudre cette crise politique, sociale, très profonde

Mercredi 22 mars, faisant suite à l’expression du Président Macron au journal de 13h, Michelle Gréaume a souhaité interpeller la Première Ministre lors des Questions d’actualité au Gouvernement, et condamner la répression policière qui tente de faire taire par la force les manifestants opposés à cette réforme.

Lire le texte de la QAG

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,

Un peuple refuse de se soumettre, debout contre cette réforme dont il ne veut pas, le recul à 64 ans de l’âge de départ à la retraite.

Face au mouvement social massif, qui porte l’exigence de retrait, face à une Assemblée nationale qui n’a voté la réforme, ni en première lecture ni en seconde lecture, vous vous enfermez, avec le Président de la République, dans un repli autoritaire lourd de danger pour la démocratie.

Vous avez affirmé vouloir aller au bout du cheminement démocratique.

Quelle provocation ! C’est bien un chemin de croix auquel nous assistons, rythmé par les articles désormais connus de tous, 47-1, 44-3 et 49-3.

Mme la Première Ministre, comment parler de cheminement démocratique alors que depuis jeudi, le droit de manifester est mis en cause ?

Avec mon groupe, je demande que soit mis à l’étude le comportement des forces de sécurité depuis jeudi soir.
Il ne s’agit pas de cautionner des dégradations.

Mais nous assistons à des violences policières et réquisitions inacceptables.

Le maintien de l’ordre est de votre responsabilité. Mais l’ordre ce n’est pas le matraquage et gazage à tout va ! C’est savoir entendre la foule, l’opinion, le peuple qui dit non !

La colère est là, elle monte, la morgue et le mépris du Chef de l’Etat ne passeront pas cette fois-ci et la répression policière ne peut être la voie pour résoudre cette crise politique, sociale, très profonde.
Le Chef de l’Etat, droit dans ses bottes, ne veut ni dissolution, ni référendum, ni remaniement. Qu’il retire alors ce projet si injuste.

Si par malheur M. Macron ne veut assumer cet échec, s’il s’y refuse, nous le contraindrons par la demande de référendum d’initiative partagée que nous avons lancé !

M. Macron, lors de son interview insipide et inutile, affirme choisir l’intérêt général. En réalité, entre le peuple et l’intérêt des riches, il choisit l’intérêt des riches.

Demain sera une formidable journée, cette journée où un peuple uni, une foule immense, légitime, se lèvera pour défendre sa condition, pour défendre ses droits.

Mme la Première Ministre, il est encore temps. Retirez votre projet !

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