M. Éric Bocquet attire l’attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention au sujet de la santé mentale des adolescents français qui devient de plus en plus préoccupante.
Une enquête récente de Santé publique France (SPF), menée auprès de 9 337 collégiens et lycéens, révèle que plus de la moitié des jeunes interrogés font état de plaintes psychologiques ou somatiques récurrentes, comme la difficulté à s’endormir, la nervosité, l’irritabilité et le mal de dos. 14 % des collégiens et 15 % des lycéens présentent un risque important de dépression et, plus inquiétant encore, 24 % des lycéens déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Pire, environ un sur dix déclare avoir fait une tentative de suicide au cours de sa vie.
L’étude montre également que la santé mentale des collégiens et des lycéens a connu une nette dégradation entre 2018 et 2022. Il apparaît encore que les jeunes filles sont plus susceptibles que les garçons d’être victimes de mal-être et que l’écart ne cesse de se creuser.
Les chiffres sont inquiétants et malheureusement les moyens alloués à la pédopsychiatrie sont nettement insuffisants et ne permettent pas d’accueillir les adolescents en souffrance dans de bonnes conditions. Cette enquête doit susciter une réaction rapide des pouvoirs publics.
Aussi, il lui demande quelles actions urgentes le Gouvernement compte mettre en oeuvre pour que les souffrances psychiques et mentales des jeunes Français soient prises en charge dans les meilleures conditions.