Lire le texte de la question orale d’Eric Bocquet
Merci Madame la Présidente.
Madame la Ministre,
Cher.e.s Collègues,
La presse régionale des Hauts-de-France s’est récemment fait l’écho des difficultés que rencontrent de nombreuses familles dont un enfant est atteint de troubles du spectre de l’autisme.
Dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022, dans la région des Hauts-de-France, diverses mesures ont été mises en œuvre.
A titre d’exemple, 999 enfants ont été intégrés au dispositif de plateformes de coordination et d’orientation, et 1184 autres ont bénéficié d’une prise en charge. Ce dispositif constitue un net progrès en matière de repérage et de diagnostic pour les enfants porteurs de troubles du spectre de l’autisme.
Mais lorsque ces enfants grandissent et deviennent adultes, on constate qu’il y a un manque criant de structures prêtes à les accueillir. Pour pallier ce déficit de places, depuis 1989, l’amendement dit « amendement Creton » permet aux jeunes de 18 à 20 ans de rester en instituts médico éducatifs, faute de solutions alternatives.
Or, il apparaît que ces structures ne sont plus adaptées à leurs besoins et d’autres enfants, plus jeunes, attendent d’être pris en charge à leur tour. De plus, ils ne peuvent plus rester en IME au-delà de 20 ans.
Leurs familles se trouvent alors sans solution.
Trop souvent l’un des deux parents, lorsque cela est possible, doit cesser de travailler pour s’occuper à plein temps de son enfant, certes il est adulte, mais il exige toujours une attention de chaque instant.
Dans le département du Nord, les places en structures d’accueil pour les autistes adultes sont si peu nombreuses que les délais d’attente peuvent atteindre plusieurs années.
La situation, qui était déjà tendue, s’est encore aggravée après que l’agence régionale de santé a pris la décision de ne plus financer les placements dans des établissements situés en Belgique, où de nombreuses familles Nordistes avaient hébergés leurs enfants auparavant, laissant ainsi les familles démunies.
Or, il existe une solution, des associations spécialisées sont prêtes à s’investir dans l’accueil d’une quarantaine de jeunes adultes pour peu qu’elles soient sollicitées par un appel à projet de l’ARS des Hauts-de-France.
Quelle est, Madame, la vision et les solutions préconisées par le Gouvernement sur ce sujet ?