Lire le texte de la question d’actualité au Gouvernement
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes cher.e.s collègues,
Dans une tribune signée conjointement avec le président égyptien Al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II, le Président de la République vient d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza, et à la mise en œuvre des résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies. Il demande l’arrêt du processus de colonisation et affirme sa volonté de faire aboutir une solution à deux Etats.
Cette prise de position n’est pas anodine et tient compte de l’exigence mondiale d’un arrêt de la guerre et des massacres en cours à Gaza, qui a vu, il faut le rappeler, plus d’enfants tués en 4 mois qu’en 4 ans de conflits à travers le monde.
« Mais après ? » serais-je tentée de dire…
Aussi fortes soient elles, les déclarations restent sans portée si les décisions ne suivent pas. Depuis 6 mois, aucune déclaration, aucune résolution de l’ONU, aucune injonction de la Cour Internationale de Justice, aucune négociation, - y compris celles du Caire en ce moment – n’ont fait fléchir Benyamin Netanyahou dans sa volonté de régler « à sa manière » le dossier palestinien. Tant il apparait aujourd’hui aux yeux du monde que cette guerre dépasse très largement la seule volonté de punir le Hamas des atrocités perpétrées le 7 octobre dernier, atrocités que nous condamnons à nouveau sans aucune hésitation.
Il faut joindre les actes aux paroles et aux écrits.
Aussi je vous demande, Monsieur le Ministre : agissez concrètement et fermement.
Faites pression, immédiatement, pour qu’Israël applique les mesures conservatoires décidées par la Cour Internationale de Justice face au risque de génocide en cours à Gaza.
Faites pression sur les Etats-Unis pour qu’ils stoppent leur livraison de composants militaires et appliquons aussi pour nous-mêmes cette exigence. Cessons de prêcher la paix en alimentant la guerre.
Faites pression au sein de l’Union Européenne pour abroger l’accord d’association avec Israël, et imposer des sanctions.
Enfin, Monsieur le Ministre, allons-nous nous associer à l’Espagne, la Belgique, l’Irlande, Malte et la Slovénie, et reconnaitre l’Etat palestinien, permettant ainsi la coexistence pacifique de deux peuples et deux Etats pour assurer leur sécurité ?