En effet, les AESH sont actuellement mobilisés pour une meilleure reconnaissance de leur métier, mais aussi pour l’amélioration de leurs conditions de travail, de leurs salaires et donc de l’accueil en milieu scolaire des enfants en situation de handicap.
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Hier, les Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap, profession en grande majorité féminine, se sont une nouvelle fois mobilisés pour une meilleure reconnaissance de leur métier, mais aussi pour l’amélioration de leurs conditions de travail, de leurs salaires et donc de l’accueil en milieu scolaire des enfants en situation de handicap.
En 2018, était lancé un plan « pour une Ecole inclusive ». L’objectif, ambitieux, était de permettre à chaque enfant en situation de handicap d’être scolarisé et accompagné à la hauteur de ses besoins à l’orée de 2022.
2022, nous y sommes presque et un constat s’impose : les engagements pris n’ont pas été respectés, faute de moyens et de recrutements en nombre suffisant.
Trop d’enfants ne bénéficient toujours pas de l’accompagnement nécessaire à leur intégration et à leur réussite scolaire.
La réalité est que vous avez opté pour la solution de faire plus avec moins.
Sans surprise, les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés sont devenus des outils de gestion et de mutualisation de la pénurie.
En multipliant le nombre d’enfants suivis par un seul accompagnant, parfois sur des aires géographiques importantes, vous avez accentué la précarité de ces femmes et de ces hommes, tout en privant, partiellement ou totalement parfois, les enfants d’un accompagnement indispensable.
Mme la Ministre, les revendications des accompagnants sont claires.
Quelles réponses comptez-vous y apporter ? En matière de recrutement, de formation, de salaire, de statut de la fonction publique digne de ce nom.
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Mme la Ministre,
J’entends bien votre réponse mais elle n’est pas à la hauteur de la situation et des revendications de ces professionnels.
Pour réussir le pari de l’école inclusive, il ne suffit pas de faire un peu plus ou un peu mieux, mais de débloquer les moyens à la hauteur des besoins.
Or le compte n’y est pas.
Mme la Ministre, voyez-vous, entendez-vous ces femmes et ces hommes qui nous disent qu’ils n’en peuvent plus de cette vie-là, des horaires décalés, des salaires de misère, des vies éclatées... ?
Entendez-vous cet appel au respect de leur dignité ?
Il est grand temps que la France valorise ses salariés.
