Notre pays compte plus de 5,2 millions de passoires thermiques. Il y fait trop chaud l’été, ou bien trop froid l’hiver, avec un gaspillage énergétique coûteux pour les résidents et pour la planète, et insupportable pour les plus précaires.
La rénovation de ces logements est une urgence, tant d’un point de vue écologique, social qu’économique.
Tous les acteurs sont concernés : les bailleurs privés, les bailleurs sociaux, les professionnels du bâtiment qui voient dans les chantiers de travaux de rénovation une façon de compenser le manque de constructions neuves que vous ne traitez pas.
La rénovation, à travers le dispositif MaPrimeRenov’, devait connaître un soutien renforcé, notamment pour des opérations plus efficaces et un reste à charge réduit.
C’était, pour vous, une façon de parler d’un “budget vert” augmenté de 7 milliards d’euros, des moyens soi-disant sans précédent, et pourtant déjà insuffisants.
Vous aviez peut-être peur d’en faire trop, de devenir, je cite, « une pompe à fric » !
Vous avez donc réduit de 2,1 milliards les moyens pour la transition écologique, avec 1 milliard d’euros en moins pour Ma PrimeRenov.
Vous dites avoir à cœur de ne pas laisser les finances publiques dériver. Tous les scientifiques le disent pourtant déjà : le coût de votre inaction sera bien supérieur lorsqu’il faudra faire face aux dégâts du dérèglement climatique que vous laissez faire.
Parmi les plus de 12 millions de personnes vivant dans un logement mal isolé, qui laisserez-vous dans la précarité ? Parmi les 64 millions de tonnes de CO2 émises par les bâtiments, lesquels laisserez-vous encore dégrader le respect de nos objectifs écologiques ?
D’ici 2050, nous devons rénover 500 000 logements par an ! Avec un peu plus de 65 000 logements rénovés complètement chaque année jusqu’à présent, il faudrait faire 7 fois plus.
Ma question est simple : comment faire 7 fois plus avec 7 fois moins que nécessaire ?