M. Éric Bocquet attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche sur les souffrances psychologiques de plus en plus importantes chez les étudiants.
Déjà en novembre 2020, l’association Nightline France, qui mène des actions de prévention auprès des établissements d’enseignement supérieur, avait publié un rapport soulevant cette question de la détresse psychologique des étudiants et le manque de moyens accordés. L’association a publié un nouveau rapport le 14 juin 2022 sur la prise en charge de la détresse étudiante.
Trop peu d’étudiants accèdent à un soutien psychologique alors même que 43 % d’entre eux présenteraient des signes de détresse psychique. La crise liée à la Covid-19 a renforcé les problématiques et il est constaté aujourd’hui la multiplication de dépressions très sévères, des syndromes d’anxiété généralisée et des entrées plus fréquentes dans des psychoses.
Les pathologies s’accentuent. Les services de santé universitaires sont débordés et ne peuvent absorber toutes les demandes par manque de personnels. Il est à noter qu’en France l’on compte un psychologue pour 15 000 étudiants, quand il y en a un pour 1 300 étudiants aux États-Unis, un pour 2 300 au Canada et un pour 2 500 en Irlande pour ne citer que ces quelques exemples. La défenseure des droits à également appelé à mettre en place un plan d’urgence autour de la santé mentale des jeunes. Il y a donc urgence à agir.
C’est pourquoi il lui demande ce que le Gouvernement compte prendre comme mesures sur ce sujet d’importance.