M. Éric Bocquet attire l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur la suppression de 1 100 postes d’assistants d’éducation (AED) résultant des dispositions de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024. Lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2024, il est apparu que 1 100 postes d’AED disparaissaient à la rentrée 2024.
Cette décision ne manque pas d’interroger lorsque l’on apprend que ces suppressions de postes concernent plus particulièrement ceux bénéficiant du dispositif de préprofessionnalisation proposé aux futurs professeurs, alors que l’école éprouve les plus grandes difficultés à recruter des enseignants.
De même, ces étudiants en préprofessionnalisation, dès lors qu’ils étaient en licence ou en master, pouvaient participer à des activités pédagogiques comme l’aide aux devoirs à raison de six à huit heures par semaine. Mais au-delà des questions de recrutement, la disparition de 1 100 postes dans les établissements scolaires signifie également moins de présence d’adultes au quotidien avec tous les risques que cela comporte pour les élèves et les personnels. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que dans le même temps le Gouvernement annonce que la lutte contre le harcèlement à l’école est « la priorité absolue de la rentrée ».
Nous savons bien que ce n’est pas en baissant le nombre d’adultes présents dans les collèges et les lycées que ce fléau peut être combattu.
Aussi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour assurer la présence en nombre suffisant d’adultes dans les établissements scolaires afin de veiller au bien-être et à la sécurité des élèves de l’enseignement public.