M. Éric Bocquet attire l’attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la surpopulation carcérale qui touche de nombreuses prisons françaises.
Au 1er mars 2024, 76 766 personnes étaient détenues en France métropolitaine et dans les outre-mer, pour une capacité de 61 737 places, soit un taux d’occupation de 124,3 %. Cette surpopulation engendre de la souffrance professionnelle pour les personnels qui assurent le fonctionnement des établissements pénitentiaires et rend les conditions de vie très difficiles pour les personnes détenues.
Ce taux d’occupation de 124,3 % masque de grandes disparités en fonction des centres de détention. Si les établissements pour peine restent dans la limite des 100 % d’occupation, les maisons d’arrêt connaissent une densité carcérale moyenne de 148 %, voire, dans certains établissements, de 200 %, ce qui rend la situation extrêmement tendue.
Ces difficultés sont encore aggravées par les importantes vacances de postes de personnel de surveillance avec un taux de couverture moyen par établissement de 90 %. La surpopulation et le manque de personnel provoquent une souffrance, un mal-être et un épuisement professionnel des surveillants qui se traduisent par une augmentation significative de l’absentéisme médical.
Aussi, il lui demande quelle politique compte mettre en oeuvre le Gouvernement pour réduire la forte densité carcérale que connaissent les prisons françaises, pour améliorer les conditions de vie des détenus et de travail des personnels chargés d’assurer leur surveillance afin de rendre les lieux de privation de liberté dignes d’un pays démocratique.