Plus de 500 personnes étaient mobilisées ce matin, dont plusieurs élu.e.s.
Le groupe Tereos a annoncé vouloir fermer le site de production sucrière du Cambrésis, alors que le cours du sucre est à son plus haut niveau. Ce sont 123 emplois directs qui sont menacés.
Contactée par le journal "l’Humanité" pour justifier la restructuration, la direction de Tereos met en avant la « baisse régulière des volumes de betteraves livrées à Escaudœuvres au cours des dernières années, liée à la réduction des surfaces agricoles », qui nécessiterait un « redimensionnement » du site.
Il est inadmissible qu’une entreprise qui fait des bénéfices puisse fermer des sites industriels dans des territoires où ils sont, de surcroît, historiquement ancrés.
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Question écrite au Ministre chargé de l’industrie
Suite à cette rencontre, le Sénateur a souhaité interpeller le Ministre par voie de question écrite.
M. Éric Bocquet attire l’attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’industrie sur l’annonce de la fermeture du site Tereos à Escaudœuvres dans le département du Nord.
Cette annonce est particulièrement douloureuse pour les 123 salariés, les élus locaux et les habitants du territoire. D’autant plus douloureuse que rien ne prédestinait à une telle annonce.
L’usine a 150 ans, un investissement de 24 millions d’euros y a été consenti l’année dernière, la production est au rendez-vous et le savoir-faire des salariés est pleinement reconnu. Comme a pu l’énoncer le maire d’Escaudœuvres : « la sucrerie, c’est l’ADN de la commune ». C’est une véritable institution dans l’arrondissement de Cambrai. Son histoire et la richesse créée des mains des ouvriers est là pour le rappeler. Ainsi, cette fermeture, sous couvert de restructuration du groupe, est particulièrement violente et infondée.
Rappelons que le groupe Tereos a réalisé un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’euros en 2021/2022 et un résultat net de 172 millions d’euros ! Cette annonce, au regard de ces chiffres, amène par conséquent beaucoup d’incompréhension et de colère légitime.
Aujourd’hui, les salariés défendent leur outil de travail auquel ils sont attachés. Les élus locaux, dans leur grande diversité, sont pleinement mobilisés. L’État ne peut y rester sourd. Il lui demande donc en conséquence ce que le Gouvernement compte prendre de mesures pour sauvegarder le site et les emplois.